Présentation thématique.
Les conférences de philo Sorgues peuvent cependant être regroupés autour de thématiques communes. La présentation qui en est faite ici vise à les montrer dans leur ensemble, sans effacer leur diversité. Chaque conférence renvoie à un article qui en donne le résumé, le synopsis, ou le texte intégral. Certaines conférences sont également présentées sous forme de dissertation pour aider à la préparation de cet exercice. Une recherche peut être également faite dans la rubrique « Historique des conférences », où chaque conférence est présentée par ordre chronologique, en partant des plus récentes, ainsi que par mots-clefs. A partir de la saison 2019-2020 les conférences se tiennent au Pôle culturel et sont illustrées d'extraits de films.
Le rire
« Philo Sorgues » a commencé par deux séances sur Le rire (saison 2009), non seulement parce que c’est un sujet des plus sérieux, mais également en clin d’œil aux « Festifourires » qui sont un des moments forts de la vie culturelle sorguaise, au mois de juin. Et si une réflexion philosophique sur le rire n’est pas forcément comique, elle n’est pas triste non plus ! Une séance intitulée Ce que le rire métamorphose est revenue sur ce thème en 2015, le 13 novembre. Une journée qui hélas, a été loin de prêter à rire, mais qui incite plus que jamais à poursuivre une réfexion ouverte et exigeante. Cette réflexion est reprise en 2016 sous l'angle de la moquerie, lors de la première séance de la saison, La moquerie, une théorie masquée?
La vie sociale et politique.
Les séances de 2009 ont abordé les thèmes Religion et politique, et La démocratie., thème à nouveau abordé en 2019 à partir du livre de Jacques Rancière, La haine de la démocratie. Ce sont ensuite (en 2010) les rapports entre le peuple, la nation et la vie politique qui ont été abordés dans Qu’est-ce qu’une nation ? et Les ambiguïtés du peuple, présenté par Gérard Bras. L’année suivante a étudié le moment difficile où, après un conflit le tissu social doit se reconstituer, dans Après les drames, la réconciliation , ainsi que l’idée de société (et pas forcément la société idéale…) que l’on peut tirer de l’Utopie de Thomas More, reprise dans Faut-il des utopies ? En 2012 c’est un aspect de la philosophie d’Albert Camus qui a été abordé avec Laurent Bove dans La résistance contre l’histoire. La question de la méchanceté dans les rapports sociaux et politiques est l’objet de Méchanceté et machiavélisme, et celle de La servitude volontaire a été reprise à partir du livre d’Etienne de La Boétie. En 2013, le lien social a été examiné sous les deux aspects, paradoxalement complémentaires, de La confiance et de L’indignation, et le thème de la peur a été vu en partie sous l’angle politique en 2014 dans De quoi avons-nous peur ? Les questions sociales et politiques sont reprises en 2016 avec la séance sur Barbares et civilisés. Elles sont abordées de nouveau en 2017 sous trois angles différents, mais pas sans rapport pour autant: par la relation entre Désir de sécurité et superstition, par l'analyse de l'injustice, par celle de la pauvreté, sous l'angle des Deux visages de la pauvreté. La deuxième partie de la saison 2017-2018 aborde la question de la vie sociale et politique sous deux angles complémentaires: La valeur du travail, La question de la paix (La paix, une utopie?). Notre proximité complexe des animaux est examinée dans Les bêtes et nous, l'animalité, Problématique qui amène à se demander: La culture nous rend-t-elle plus humains ? Le rôle de la gloire y est important. Nous l'avons vu en 2019 avec le livre de Gorgio Agamben, Le Règne et la Gloire.La question de la place des femmes dans cette vie politique et sociale a été abordée en 2013, dansLa fraternité à l’épreuve des femmes.
Le temps, la nature et l’histoire
Les différentes façons dont le temps peut être vécu ont été abordées en 2010 sous l’angle de la rupture, avec Le temps des catastrophes, et l’utilisation du passé avec La présence de l’histoire. Ces séances ont été précédées par une analyse du désir de tradition, dont l’importance a pu apparaitre ensuite. Lors de l’année 2011, le rapport au passé a été interrogé à nouveau sous l’angle de l’histoire avec Les usages du passé et Les enjeux de la mémoire : les guerres du XX° siècle, présenté par Jean-Marie Guillon. La question du rapport entre l’homme, la nature et l’histoire a fait l’objet de deux séances : Peut-on encore parler de progrès ? et Faut-il respecter la nature ? Nous y sommes revenus dans la première partie du cycle 2011-2012 avec L’écologie en question(s), présenté par François Warin, et Prométhée, le retour ? Il est certain qu’une partie de la réflexion, en 2013, sur Faut-il faire confiance à la science ? est liée à cette thématique. On est revenu en 2017 sur les enjeux de la mémoire avec Le poids du présent sur la mémoire. La maîtrise (ou non) du temps est l'objet de la dernière séance de l'année 2017: Perdre son temps, prendre son temps, et de l'étude des Pensées de Pascal, en 2019, avec le thème du divertissement. Le thème de la liberté, ancré dans l'histoire, concernant la vie sociale et politique comme les modes d'existence a été abordé en 2018 à parit du livre de Stuart Mill, De la liberté.
Les modes d’existence
La question des modes d’existence, et de ce qu’il convient d’appeler la vie bonne, ne peut évidemment être négligée. Elle a été abordée en 2010 autour de la notion de désir avec Est-il absurde de désirer l’impossible ? et Le courage face au désir. En 2011, à partir d’un texte d’Emile Durkheim autour du thème : Décidons-nous de notre morale ? et une réflexion de Laurent Bove sur Albert Camus, Philosophie de l’absurde. En 2012, deux séances ont abordé ces thèmes avec une réflexion sur L’estime de soi et Dans la vie, vaut-il mieux être acteur ou spectateur ? En 2013 sur ce que peut signifier Refaire sa vie . La réflexion sur Méchanceté et machiavélisme entre également dans cette thématique en plusieurs de ses points. Nous nous sommes demandé en 2014 De quoi avons-nous peur ? Les thèmes de La confiance et de L’indignation, traités la même année, entrent aussi dans ce champ de réflexion. En 2015, la question de la croyance a été abordée dans deux séances, Croyance et crédulité, et Peut-on ne pas croire?L'intervention d'Alain Grosrichard sur Rousseau, Mahomet et l'Islam se rattache également à cette problématique. Quand à l'interrogation sur la vie qu'il est souhaitable de mener, trois séances l'ont abordée, sous des angles différents. en 2019, autour de la philosophie d'Epicure et de sa Lettre à Ménécée; en 2015, avec Mener une vie simple, une fiction utile? et L'intérêt du jeu. La saison 2015-2016 s'est terminée avec une analyse des Causes de l'inquiétude. L'année 2017 a commencé par une interrogation sur le rôle de la philosophie face au réel.
Langage et vérité.
Toutes les réflexions précédentes ont un rapport au langage et à la vérité, mais quelques séances se sont plus précisément centrées sur ce thème. En 2012 ce sont les difficultés du langage qui ont été analysées dans Le malentendu , ainsi que les paradoxes de l’enseignement dans Le maître ignorant, à partir du livre éponyme de Jacques Rancière. On peut également rattacher à cette question la séance déjà mentionnée sur la science : Faut-il faire confiance à la science ? La question de la vérité a été abordée directement dans deux séances en 2014 : La puissance de la vérité et L’imposture. Elle s’est prolongée et élargie avec une réflexion sur le langage dans Pourquoi parlons-nous ? La capacité du langage à construire des fictions, et ses conséquences, a été interrogée lors de deux séances en 2015: Les frontières du réel, et Dépasser la fiction. Le doute s'est insinué en 2017 avec une séance sur Le soupçon. Il se poursuit en 2019 à propos des rapports entre Le secret et le soupçon, puis avec une nouvelle réflexion sur La fiction en 2020 à partir des écrans de la réalité.Cette démarche avait été préparée en 2016, à propos des effets de l'illusion, avec la séance sur L'avenir des illusions.
Le destin des images.
Une réflexion sur les images s’est imposée à partir du moment où des séances de ciné philo ont complété celles de Philo Sorgues. Elle a commencé fin 2011 avec La philosophie fait son cinéma. Elle s’est poursuivie en 2013 avec La présence de l’image photographique et L’image, au seuil du visible. Elle a connu un moment important avec la séance autour de l’œuvre de Carl Einstein, Art des origines, origine de l’art, présentée par madame Liliane Meffre. Nous sommes revenus avec elle sur l'oeuvre de Carl Einstein en 2016, à propos de la publication des Arts de l'Afrique, dont elle est le maitre d'oeuvre.Nous redécouvrons avec Laurent Bove l'importance de l'oeuvre de Pieter Bruegel en novembre 2019. Les rapports de l'art et de la beauté ont été abordés lors de la séance d'ouverture de la saison 2017-2018 avec la question: Une oeuvre d'art est-elle nécessairement belle ?
Les articles correspondant aux films des séances de ciné philo, rassemblés dans la rubrique "les films", complètent par ailleurs utilement cette réflexion. Ainsi, la séance sur Le rire aura un écho avec Les aventures de Rabbi Jacob, celle sur L'imposture avec Les neufs Reines, celle sur Le soupçon avec Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon et tant d'autres liens, encore, que chacun peut tisser en parcourant le site.